On dit souvent d’aller entrainement et de ne juste « pas y penser ». De le faire. Tout simplement.

De le mettre à l’horaire. Oui, c’est une bonne façon de mettre une nouvelle habitude à son calendrier afin qu’éventuellement, ça soit bien incorporer dans sa routine. L’activité physique, quelle qu’elle soit, devrait DE BASE, faire partie de ta vie. De la danse, un sport, l’entrainement au gym, l’entrainement à la maison, de la randonnée… peu importe. Le corps a besoin de bouger pour être en meilleure santé. Être actif quotidiennement, devrait faire partie de ta vie.

Par contre, il y a des petites clochettes qui devraient sonner dans ta tête, si l’entrainement devient une obsession. Ce fût mon cas.

Mon objectif était de perdre du poids. Addition de nourriture, soustraction avec l’activité physique, égal balance énergétique négative, égal perte de poids. Je voulais encore plus perdre, vu que ce n’était jamais assez. Alors on coupe plus dans les aliments, on augmente les entraînements. Et cette roue vicieuse tourne de plus en plus vite.

Je me faisais des calendriers d’entrainement vraiment intense. Je m’entrainais 3x par jour. 5 à 6x par semaine.

On me félicitait pour ma détermination. Pour mon organisation. Et pour ma perte de poids. Et je me sentais puissante, en contrôle. J’avais le contrôle sur ma vie, sur mon corps, sur ma tête.

Avec le recul, je me sens coupable d’avoir mis de l’avant ce côté de ma vie. D’avoir valoriser cette façon de vie, qui était en fait, beaucoup trop intense et qui cachait mon trouble du comportement alimentaire. Ce même trouble qui contrôlait autant mon assiette, mes entraînements et mon apparence physique. C’était interrelié. Et je m’en excuse si j’ai créé de l’angoisse ou de l’anxiété aux autres. Je n’allais pas bien et je ne le savais pas à ce moment-là.

Est-ce que c’était raisonnable de s’entraîner autant? Je ne pense pas. Surtout pour un objectif d’apparence physique. Un moment donné, le corps et la tête ne suive plus. Et ça crash. Je n’étais pas une athlète olympique qui s’entraînait pour la performance. Non. Je m’entraînais seulement pour mon physique.

Heureusement, ma vie est beaucoup plus équilibrée maintenant. Mes entraînements se résument à l’écoute de mon corps sur le moment. J’ai dosé le tout. Je le fais par plaisir. Par bien-être.

Ma semaine ressemble à quoi maintenant? Parce que c’est ce que plusieurs me demandent chaque semaine… En me regardant, plusieurs se disent que je dois faire du sofa et c’est pour ça que j’ai pris autant de poids… J’ai des petites nouvelles pour toi! Ben non! J’ai toujours continué à bouger. Mais de manière non-obsessionnelle. Comme pour ma bouffe finalement!

Certains matins, c’est un yoga matinal de 30 minutes à 5h00 du matin pour démarrer ma journée et me décoincer les muscles encore endormis.

D’autres matins, c’est une méditation de 5-10 minutes.

Sur mon heure de lunch au bureau, cela peut varier entre les entraînements de groupe quand je veux de la motivation externe, un entrainement haute intensité quand je me sens vraiment d’attaque, un entrainement musculaire quand j’ai le goût de forcer fort, ou un entrainement de yoga d’une heure quand je dois me poser et me calmer. Et si j’ai un meeting qui dure plus longtemps? Ce n’est pas grave… je peux « skipper » mon gym sans me sentir coupable, sans me dire que je dois retourner au gym le soir pour compenser.

La fin de semaine, je donne un cours de groupe, donc cela amène une motivation de voir les clients revenir de semaines en semaines. Le reste du week-end? Je prends ça relax, ou bien je sors dehors, ou bien… je fais ce qui me tente, c’est tout!

Ta façon de bouger au quotidien devrait être pour un objectif de santé globale et de bien-être. Elle ne devrait pas miser sur ton apparence physique.

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