Comment combattre la petite voix à l’intérieur de notre tête? La voix qui nous pousse à manger, à s’empiffrer, à se restreindre, à prendre le contrôle de nos pensées, de notre image… de notre vie finalement.
La journée où tu comprends que tu vis avec un trouble alimentaire, tu comprends que ce n’est pas TOI qui « perds » le contrôle… tu comprends que tu n’es PAS le trouble alimentaire. C’est une voix à l’intérieur de toi qui prend ce contrôle sur ta vie.
Et même si tu n’as pas de troubles alimentaires, je tiens à dire qu’on a tous, une petite voix à l’intérieur de nous qui nous dit des choses, positives ou négatives… Et qu’il faut apprendre à la reconnaître, cette fameuse voix.
Peu à peu, tu dois être alerte lorsque cette fameuse voix est présente. Parce que ce n’est pas 100% du temps qu’elle est là. Elle diminue avec le temps, refait apparition à quelques reprises dans des moments difficiles. Sauf qu’en étant alerte, tu peux comprendre que la voix est là. Et tu mets en place des outils pour ne pas l’écouter, cette fameuse voix.
Je te donne ici un outil que j’ai eu à faire avec mes thérapies et que j’ai beaucoup aimé utiliser et que j’appelle :
Le dialogue gagnant.
Prends 2 crayons de différentes couleurs et un cahier. Lorsque #ED (EATING DISORDER) (ou la petite voix) est dans la tête et te dis des choses, tu dois écrire ce que ED te dit avec une couleur. Par la suite, tu dois LUI RÉPONDRE avec l’autre couleur. Et ainsi de suite. Tu mets sur papier le dialogue interne qui se passe en t’assurant de toujours répondre à ED. Parce que ED ne gagnera pas. TU vas gagner le dialogue et avoir le dernier mot.
Le but : terminer le dialogue avec TA RÉPONSE.
En tout temps, lorsque tu es pris dans tes pensées troublées, tu dois t’assurer que TU GAGNES le dialogue et que tu aies le dernier mot.
Tu pourras remarquer que de prendre un moment pour écrire dans ton cahier ce qui se passe dans ta tête, PENDANT que sa se passe, permet de te rendre plus calme et te retirer du tourbillon de pensées.
J’avais souvent tendance à aller dans le garde-manger (comme la majorité des gens finalement!) lorsque j’avais une voix dans ma tête qui me parlait… maintenant, de prendre le temps de m’assoir, sortir mon cahier et écrire ce qui se passe… répondre à cette voix, me tiens occuper et laisse passer la tempête.
« T’es grosse, as-tu vu comment tu as pris du poids ces derniers temps? Même après un an de thérapie, tu penses que ça allait mieux mais tu vois bien, tes vêtements ne te font plus, ENCORE.
-Je suis consciente que j’ai pris du poids. Mon alimentation n’est pas encore équilibrée et intuitive. J’y travaille.
-Tu vois que tu n’es même pas capable de te contrôler à manger. Tu manges trop.
-Je ne mange pas trop. J’essaie de revenir à la base et écouter mes signaux de faim et de satiété. Il arrive que je ne les écoute pas et c’est à ce moment-là que je mange plus que ce que mon corps à besoin.
-Alors tu devrais recommencer à te restreindre, tu vas t’assurer de pas trop manger.
-Non je ne vais pas me restreindre comme par le passé, car je sais que la restriction amène les ‘cravings’ qui amène les ‘binge eating’ et qui amène la culpabilité. Je sais que j’évolue dans ce cheminement et que je ne veux pas revenir en arrière. Je suis forte et je sais que je suis capable de combattre mon trouble alimentaire. Je réapprends à vivre mes émotions, à manger intuitivement, sans aliments interdits, sans restrictions. Mon poids et mon image corporelle n’étant pas stabilisée, cela me montre le chemin que je suis en train de passer et je sais qu’éventuellement, mon poids naturel viendra. Je ne dois pas oublié le POURQUOI »
Essaie de faire l’exercice la prochaine fois… Tu m’en donneras des nouvelles.
