Ton corps, comme ton compte en banque

J’ai si longtemps vécu un mode de vie restrictif et contrôlé dans mon alimentation que mon corps est complètement déréglé. Parallèlement, j’ai de la difficulté à faire confiance à ce corps que j’ai si longtemps voulu étouffer. Je dois quotidiennement m’écouter, écouter les signaux physiques lorsque j’ai faim et les détecter. Et manger à ce moment-là. Le petit gargouillement dans l’estomac, je le ressens maintenant. Mais je ne l’écoute pas toujours. Même chose pour la satiété… j’entends une voix qui me dit d’arrêter de manger, mais je suis freinée par la peur que ce soit encore mon trouble alimentaire qui me parle…

Quand mes repas ressemblaient tous à sa. Tous les jours.

Et si finalement, je me faisais confiance. Et si finalement, c’est mon corps qui me parlait.

Je prends du poids. Beaucoup de poids. Depuis un an et ça ne s’est pas encore stabilisé. C’est également la preuve qu’on a pas atteint l’équilibre pour mon corps. Mais je respecte le processus, je l’accepte et je m’aime. On travaille l’alimentation intuitive depuis des mois, et je suis consciente que ce ne sera pas facile de si tôt.

Peu importe le corps que j’avais, peu importe le corps que j’ai, peu importe le corps que j’aurai.

Je sais que la guérison vers un mode de vie équilibrée et sain, peu prendre du temps, et que mon poids naturel reviendra à ce moment-là.

Ma nutritionniste m’a dit: «  L’alimentation de ton corps, c’est comme un compte en banque. C’est plus facile à gérer quand tu sais les entrées d’argent, comme les sorties, tout en ayant un fond. » OMG, ça me parlait! Et c’est vrai… Si ton compte est vide, tu vis constamment dans un stress et une anxiété qu’un paiement passe sans fond. Ou si ton employeur déciderai du jour au lendemain de te payer quand bon lui semble… on vivrait dans un stress constant de savoir QUAND l’entrée d’argent arriverait ? Pour mieux budgéter son compte en banque, on doit voir les patterns de in/out.

C’est la même chose pour l’alimentation. Comment veux-tu que le corps se stabilise, s’il ne peut pas savoir s’il va avoir assez de nourriture et quand il va en avoir. Et que lorsqu’il t’envoie les signaux qu’il a faim, tu ne l’écoutes pas. On doit trouver le pattern de mon corps, quand il a faim et pouvoir le nourrir au bon moment.

Comme devoir, je dois écrire quelques jours par semaine, chaque moment où j’ai faim, le moment et l’émotion que je vis sur le moment. Et par la suite, la satiété. Est-ce que je l’ai dépassé ? Ou je l’ai respecté. Je dois le faire durant plusieurs jours et semaines pour trouver le ‘pattern’. Est-ce que j’ai toujours faim à 8h en arrivant au bureau, même si j’ai déjeuné à 6h00, mais que j’attends à 10h30 pour prendre ma collation et que je suis affamée? Ensuite, on pourra faire un plan de match qui sera stable pour mon corps et planifier à l’avance les ‘au-cas-où’.

Un peu comme sur mon beau graphique ici. J’attends, j’attends, PAF = affamé. PAF = affamé. Et qui dit affamé, dit manger plus que la satiété.
Au lieu d’être: j’ai faim, je mange, je suis rassasié. J’ai faim, je mange, je suis rassasié.

Depuis quelques mois, mon compte en banque se porte mieux. Comme mon alimentation. Alors je me dis que le futur ne peut qu’être prometteur… !!

2 réflexions sur “Ton corps, comme ton compte en banque

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