Qui est le maître de ton assiette?
Je veux dire, est-ce que c’est ton corps qui est le maître de ce que tu veux manger? Ou ta tête ? Ou ta mère?
La réponse qu’on devrait avoir serait MON CORPS. Enfin, qui est de mieux placé que soi-même pour décider ce qu’on a envie de manger, si on a faim un tout-petit-peu ou grand comme une faim de loup, qu’on a terminé avec son assiette ou qu’on s’en ressert une autre portion. Qui est de mieux placer que soi-même pour décider tout ça? MOI et MOI SEUL. Je sais, FACILE À DIRE mais pas facile à faire.
Been there, done that et encore aujourd’hui, même après presque 2 ans de thérapie et de suivi en nutrition vers une alimentation intuitive… j’y travaille encore!
Vous avez été nombreuses à réagir à mes propos concernant mes story Instagram d’alimentation intuitive 101 sur mon garçon. Le contexte? En soirée il a décidé de se servir des biscuits à l’érable en collation. Je respecte ça – Oui, même si c’est du sucré avant le dodo. Il avait envie de ça, moi aussi ça m’arrive d’avoir envie de sucré avant de dormir. Il s’est servir un gros bol (environ 4-5 biscuits). Je savais clairement qu’il n’allait pas tout manger… mais je n’ai rien dit. Il a mangé… et a laissé 2 biscuits dans le bol dont 1 avait une mini-bouchée de prise dedans. Ce n’est pas magnifique ça? C’est quand la dernière fois que tu as été capable de manger des biscuits et d’avoir été capable de prendre une bouchée qui fut la dernière et laisser le reste là? Moi pour vrai… je ne me rappelle pas. Mon fils a écouté sa faim, ses envies et sa satiété. Il a arrêté quand c’était assez et les a laissés traînés là, ses biscuits. J’étais fière de lui et en même temps, on a tellement à apprendre de nos enfants.
Je suis qui moi, pour lui dire qu’il a faim pour 2 biscuits seulement (restriction)? Est-ce que j’ai un rayon X dans les yeux pour voir l’intérieur de son estomac?
Je suis qui moi, pour le forcer à finir une assiette en le menaçant qu’il n’aura pas de dessert? Est-ce que j’ai un pouvoir magique qui fait grossir l’estomac pour remplir le tout de force? Non.
Tu sais que le cercle vicieux des diètes, il peut s’ancrer très tôt dans la vie d’un être humain. L’adulte est bon pour avoir des propos restrictions-récompenses envers un enfant. Qui n’a pas déjà entendu ou dit: » Si tu fais XYZ, on ira se chercher une crème glacée » « Si tu es gentil, tu auras un bonbon » « Non, à la maison il n’y a pas de chips, c’est des cochonneries – et l’enfant se ‘guaroche’ dans le bol de chip à la prochaine fête d’enfant ».
On grandit et on encourage ce genre de propos en tant que société. Il est rendu primordial de comprendre que TOUS les aliments ont leur place. Aucun n’est meilleur qu’un autre, aucun n’est plus SANTÉ qu’un autre. Personne ne devrait te dire quoi manger, quand manger et dans quelle portion. (Oui, il peut y avoir des exceptions – athlètes de performance, contraintes alimentaires, intolérence, maladie…) mais dans le commun des mortels, tu es le seul maitre de ton assiette.
Tsé, même adulte, si on sait qu’il y a un dessert qu’on va avoir envie de manger… ben c’est correct de manger son souper et de se garder ‘de la place’ pour pouvoir manger le-dit dessert… et au final, d’être rassasié au bon moment, en ayant goûté et savouré ce qu’on désirait. Pis c’est correct de surpasser aussi. Ça arrive et il ne faut pas culpabiliser pour ça.
Je te rappelle qu’il y a des spécialistes pour t’aider avec ta relation avec la nourriture… ça s’appelle des nutritionnistes. Elles (ils) ont des BAC universitaire de 123897027 heures d’études et de stage et sont les meilleurs pour t’aguiller… et je te conseille fortement d’être soutenu dans ce processus, avec quelqu’un qui prône le ‘anti-diet’, l’alimentation intuitive et le ‘health at every size’. Non, c’est pas un processus qui prend 1 semaine, non, tu n’auras pas de changement drastique du jour au lendemain mais tu sais quoi… ta santé mentale s’en portera beaucoup mieux!
D’ici là…
Observe ton enfant… sa relation avec la nourriture… observe tes propos… observe ta propre relation avec la nourriture. Tu pourrais découvrir ben des affaires.
Ici, une belle grosse portion d’un souper sul’fly que j’ai inventé. Je savais d’avance que la portion serait probablement trop grosse et tu sais quoi, je me suis connectée à mon corps. J’ai écouté ses signaux. Et j’ai arrêté quand c’était assez.
