La relation avec  la fatigue

J’amène aujourd’hui le sujet de la fatigue car il y en a plusieurs sortes et qu’elles nous affectent de différentes façons. En effet, elle peut être physique, mentale, émotionnelle, et j’en passe. 

Cela dit, suis-je la seule à avoir une relation compliquée avec le mot fatigue?  Pour moi, elle se promène entre l’amour et la haine. En effet, qui ne déteste pas être fatigué, ne pas se sentir au top ou encore traîner des pieds, le tout souvent accompagné d’un bon mal de tête? J’ai l’impression que cette merveilleuse machine qu’est le corps humain, tellement forte et débrouillarde, devient dépendante et douloureuse lorsque la fatigue embarque. 

De plus, ce que je n’aime pas, presqu’autant que de ressentir la fatigue, est de me faire dire : “Tu as donc bien l’air fatigué…” Ah bien là! Sois que je me sens en hyper forme et que je me dis : “Bon, clairement, esthétiquement parlant aujourd’hui, ce n’est pas ma meilleure journée” ou que je suis en effet, hyper fatiguée, brûlée et que ça me frustre de me le faire souligner. 

Suis-je la seule qui a le réflexe de répondre un ‘’merci‘’ un peu amer ou arrogant?

En fait, souvent, pour plusieurs d’entre nous, la fatigue est une merveilleuse porte de sortie. Une journée où je suis triste, déçue, en colère, amère ou que je ne sais pas vraiment ce que j’ai, mais que clairement, je resterais dans mon lit, je réponds régulièrement à la question: “Coudonc, ça va toi?, – Oui, merci, je suis simplement un peu fatiguée”. Quelle façon habile d’éviter la question. Pourtant, l’authenticité, ce n’est pas seulement lors de nos bonnes journées ou de nos réussites. Ça existe aussi dans la vulnérabilité et les émotions moins agréables. 

Pensez-y, combien de fois répondez-vous que vous êtes seulement fatigué(e) quand on vous demande si ça va?

D’un côté, c’est bien correct de ne pas vouloir étaler nos bobos au monde entier ou à son collègue qu’on croise une fois par mois. Par contre, je me pose la question : “Quand est-ce la dernière fois où je me suis sondée pour savoir comment j’allais réellement?” Car répondre du tac au tac “ça va” ou “je suis fatiguée” quand ça ne va pas  est aussi une façon de me sauver au lieu de prendre le temps de m’arrêter dans mon train de vie et ma routine pour me dire : “C’est bien beau la fatigue, mais tu vis des émotions aussi : de la joie, de la tristesse, de la colère, de la crainte, du stress, etc. 

La fatigue, la majorité d’entre nous la traitons comme un lourd boulet… En fait, elle est peut-être notre alliée dans un sens puisque c’est un indice. Un indice que nos limites personnelles sont peut-être dépassées ou que nous ne prenons pas le temps de ralentir. 

Prends le temps de te sonder 

Et bien sûr: ‘’Respire un bon coup’’

Valérie 

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