Dire non, ça semble facile comme ça. Non, ça y est je l’ai dit!

Mais non, hélas! Après quelques minutes (parfois secondes), la culpabilité s’invite sournoisement.

Elle me titille, me fait sentir mal et je vacille entre l’affirmation de mon non et l’envie de céder à l’incrédulité de l’autre qui n’en revient pas que moi j’ai dit non.

Et comme je n’ai habitué personne à recevoir un non, vient la question fatidique qui chambranle ma faible armure : « mais pourquoi? Dis oui stp. Tu dis tout le temps oui, allez! »

Pourquoi non? Comment répondre sans blesser que j’ai décidé de m’écouter et de ne plus dire oui tout le temps parce que c’est la bonne chose à faire, parce que les ami(e)s faut pouvoir compter dessus, parce que c’est dans ma nature, parce que j’aime mieux donner que recevoir, parce que… parce que.

J’apprends à dire non, pas toujours facile (maudite culpabilité), mais j’y travaille tranquillement. Ce n’est pas systématiquement non, je ne veux pas me rendre à l’opposé de qui je suis. Je demeure disponible, aimante et serviable, mais j’ajuste le pourcentage entre moi et les autres. Je me dis oui plus souvent, pas évident pour une fille qui se préoccupe toujours de tout son petit monde.

Combien de fois j’ai dit oui par habitude et pour éviter de me faire demander pourquoi? Trop souvent. 

J’apprivoise le non et tout doucement je l’incorpore quand ma petite voix me dit : ça ne te tente pas, ne te force pas. Dis non.

Et je n’ai pas à me sentir coupable de dire non, j’ai le droit. Je vais toutefois continuer de dire oui, pas parce que c’est la bonne chose à faire ou parce que j’ai été élevée comme ça, mais parce que j’en ai envie à ce moment-là.

Dire non, c’est tout simplement établir mes limites tout en me respectant, non?😉

longvalmaryse16